programmation

  • Rencontre - La littérature africaine d’expression française est-elle aliénée ? Comment écrire avec la langue de l’autre ?
    5e édition du cycle Perspectives Antiracistes et Postcoloniales

    Rencontre en présence Romuald Fonkoua (professeur de littératures francophones à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université) et Khadi Hane (romancière et nouvelliste sénégalo-française, présidente de Black Arts et Culture)
    Animée par Hady Moulkaïry BOUSSO TAAL, professeure de lettres au Lycée Condorcet, spécialisée en littérature africaine moderne et présidente de l’association Priorité Enfance

    La Maison des Passages souhaite poursuivre les réflexions engagées depuis 2018 dans le cadre du cycle Perspectives antiracistes et postcoloniales, et propose un nouveau cycle de rencontres durant lesquelles nous aborderons et approfondirons les problématiques liées aux traces de la colonisation toujours prégnantes dans nos imaginaires.
    Nous traiterons de l’émergence légitime de « récits nationaux » dans les sociétés anciennement colonisées qui tentent tant bien que mal de déconstruire le discours jusque-là dominant qui légitime et perpétue encore les pratiques et postures coloniales dans les relations qu’entretiennent les nouvelles élites avec les populations autochtones.

    Entrée libre

    Littérature negro africaine, littérature noire, littérature d’expression française, littérature francophone. Cette diversité de termes désignant l’écriture d’écrivains africains qui s’expriment dans une langue autre que la leur démontre la difficulté de qualifier une littérature dont la situation reste encore ambiguë…

    L’emploi exclusif des langues européennes est souvent perçu et/ou ressenti comme une forme de domination et/ou d’aliénation culturelle …. Le passé colonial des pays africains a laissé des traces et des liens d’une extrême complexité entre identité et langue.
    L’aliénation est en effet au centre de tous les débats relatifs au choix qu’ont fait ces auteurs d’écrire dans une langue autre que maternelle.

    Pourtant, aujourd’hui de nombreux écrivains ont dépassé le stade d’une prétendue aliénation et utilisent une langue « décolonisée  » ou « tropicalisé  » loin d’un courant exotique au goût souvent douteux qui a fait son temps….
    Les nouveaux auteur.e.s ont établi une relation décomplexée avec la langue des anciens colonisateurs et se sont soustraits de l’ambivalence qui taraudait nombres d’auteur.e.s africain.e.s entre langue du colonisateur/langue d’émancipation.

    N’y a-t-il pas un risque pour eux d’être l’objet d’une certaine soumission à une culture étrangère connotée comme aliénante ?
    Quelles images se font ces nouveaux auteur.e.s, non pas seulement de la langue, mais d’eux-mêmes à travers cette langue ?
    En quoi celle-ci favorise ou empêche leur geste créatif ?
    Les écrivain.e.s qui font le choix de s’exprimer dans une langue étrangère, participent-ils déjà à l’éclosion de la diversité des sociétés multiculturelles ? Ce processus promut par la globalisation favorise des espaces de croisement interculturels et des poétiques de la relation.

    Vente de livres par la librairie Terre des Livres

    Maison des Passages
    44 rue Saint Georges
    69005 Lyon
    Métro D / Vieux Lyon