« C’est la grâce des poètes que de ne pas mourir. Leur
poésie fascine tous les espaces et conditionne le temps,
elle leur offre le lit de ces feuilles qui guérissent dont ils
ont su le rêve, et ces petits hôtels où l’amour se retire, et
ces villes invisibles où l’errance fait soleil, et tout un
monde tissé comme une région nouvelle, une région de
jeunesse, à même l’inextricable du monde. »
Patrick Chamoiseau, L’affectueuse révérence
C’est sous le signe de la poésie qu’Edouard Glissant interroge notre monde, son histoire et son avenir. De son premier ouvrage édité en 1955 Un champ d’îles à ses derniers écrits avec Patrick Chamoiseau Quand les murs tombent et L’intraitable beauté du monde, adresse à Barack Obama, le Tout-Monde dessine un chemin qui oppose la mondialité à la mondialisation, le respect du divers du monde à l’uniformisation par le bas, le règne des multinationales, la standardisation, l’ultra-libéralisme sauvage.
Le Tout-Monde nous dit le contraire des identités qui nous assignent et nous fixent, il nous dit nos identités multiples, car nous habitons dans des villes-monde, des quartiers-monde se développant autour d’une identité rhizome qui nous ouvre à un nouvel imaginaire du Monde.
La créolisation du monde est devenue irréversible. Le créolisation du monde, c’est la création d’une culture ouverte et inextricable, et elle se fait dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, littérature, cinéma, cuisine…
Dans le chaos de notre monde, les pensées et la poésie d’Edouard Glissant sont actuelles, sensibles et fécondes. Pensée-poème qui dessine la carte du "pays rêvé" à partir du "pays réel".
Réalisation de l’exposition
Création : : Mairie du 8ème arrondissement de Lyon et la Maison des Passages.
Création visuelle et impression : : Atelier Gilles Bail.
Scénographie : : Joël Biron.
Merci au site Edouard Glissant pour nous avoir autorisé la reproduction d’une photo, www.edouardglissant.fr
Soutenez la Maison des Passages
