En solidarité avec le mouvement social et compte tenu des difficultés que vont rencontrer nos intervenants pour se rendre à Lyon, la Maison des Passages a décidé de reporter son événement du 25 mars 2023 : Table-ronde autour d’un racisme postcolonial.
Avec nos sincères excuses,
Bien cordialement,
Le bureau de la Maison des Passages
Table-ronde en présence de Olivier Le Cour Grandmaison (auteur et enseignant en sciences politiques et philosophie politique à l’université d’Évry-Val-d’Essonne), Aïssa Grabsi (co-rédacteur du Guide du Marseille Colonial) et Gael Benbournane (participant au projet Discri’O, lutte contre les discriminations multifactorielles à l’orientation scolaire)
Animé par Bacary Goudiaby, journaliste et écrivain
La Maison des Passages souhaite poursuivre les réflexions engagées depuis 2018 dans le cadre du cycle Perspectives antiracistes et postcoloniales, et propose un nouveau cycle de rencontres durant lesquelles nous aborderons et approfondirons les problématiques liées aux traces de la colonisation toujours prégnantes dans nos imaginaires.
Nous traiterons de l’émergence légitime de « récits nationaux » dans les sociétés anciennement colonisées qui tentent tant bien que mal de déconstruire le discours jusque-là dominant qui légitime et perpétue encore les pratiques et postures coloniales dans les relations qu’entretiennent les nouvelles élites avec les populations autochtones.
Entrée libre
Peut-on parler du racisme postcolonial sans évoquer sa genèse : l’esclavage et la colonisation ?
Il existe un impensé colonial qui, faute d’avoir été analysé, hante encore la société française et s’exprime aujourd’hui à visage découvert tout en gangrenant les institutions, les postures, les discours qui se sont élaborées dans le cadre de l’empire colonial français.
Aujourd’hui, les migrants originaires des pays d’Afrique anciennement colonisés sont régulièrement confrontés à un racisme beaucoup plus profondément enraciné dans l’inconscient collectif qui cristallise des formes de craintes, de mépris et de rejet qui perdurent encore.
Il est important d’insister sur la dimension socio-politique qui définit le cadre de l’hostilité envers les populations immigrées, la décolonisation et la fin de l’empire français ont généré et exacerbé une mutation du racisme envers les immigrés et leurs descendants.
Les préjugés xénophobes et racistes qui ont envahi l’Europe continuent d’imprégner le discours politique français et, ont fait ressurgir dans les esprits les vieux schémas qui justifiaient la colonisation.
Elle a fait tomber une digue contre l’abjection par le retour d’un racisme biologique fortement racialisé avec des références animalières qui relèvent d’un registre hérité de l’époque coloniale.
La thématique même du racisme implique les notions d’ethnicisation et les problématiques de l’exclusion, de discrimination et de ségrégation.
Autant de questionnements qu’il nous faudra démêler et approfondir pour tenter d’extirper les métastases d’un racisme quasi-institutionnel qui, insidieusement mine et remet en cause les fondements même d’une société multiculturelle.
Vente de livres par Terre des Livres
Maison des Passages
44 rue Saint Georges
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