programmation

–  1983-2023 : De la Marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983, aux soulèvements des quartiers en juin-juillet 2023.
L’été 2023 a connu à l’image de l’été 1983 des soulèvements urbains consécutifs à des violences policières. D’abord circonscrits aux quartiers populaires des métropoles en 1983 et 2005, fait nouveau ils ont alors touché des villes petites et également moyennes l’été dernier. Discriminations territoriales et sociales, racisme, violences de la part des forces de l’ordre, 40ans plus tard, fin juin début juillet 2023, les banlieues s’embrasent à la suite de la mort du jeune Nahel, tué lors d’un contrôle de police. Si les origines de la colère sont les mêmes, ce décès provoque non pas une marche pacifique, mais des soulèvements.
L’héritage de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 a-t-il été transmis aux nouvelles générations ? Cet événement a-t-il laissé une trace ?
A 40 ans de distance faut-il plaider pour que la mémoire de cette lutte pacifique soit transmise aux citoyens de demain ?
Cette histoire/mémoire est-elle le meilleur moyen d’éviter que « Voilà, que ça recommence » comme le chantait Rachid Taha.

– Myriam Chopin, historienne, enseignante-chercheuse en histoire médiévale à l’université de Haute Alsace à Mulhouse, ex-présidente du festival Strasbourg-Méditerranée. Elle s’intéresse aux rébellions urbaines et à l’interculturalité notamment au travers des échanges entre la France et l’Italie.

– Philippe Hanus, docteur en anthropologie historique (Université Pierre Mendès-France, Grenoble), il est actuellement coordinateur de l’éthnopôle Migrations, Frontières, Mémoires au CPA (Centre du patrimoine arménien -Valence Romans Agglo) ; coordinateur scientifique du réseau Mémorha ; membre du bureau du réseau Traces : histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes ; membre du comité de rédaction de la revue Écarts d’identité. Il est l’auteur de nombreux articles, ouvrages et rapports de recherche sur les thèmes suivants : trajectoires migratoires au XXe siècle ; mémoire(s) de la Seconde Guerre mondiale ; sociabilités en pays frontalier ; anthropologie des « mondes ruraux » ; expériences patrimoniales.

– Mabrouk Rachedi est un écrivain de la nouvelle génération. Diplômé d’un DEA ’Analyse économique, modélisation et méthodes quantitatives’, il se lasse vite de la panoplie de jeune cadre dynamique pour se mettre enfin à écrire, depuis la banlieue parisienne dont il est originaire. Il est actuellement chroniqueur actualité au mensuel "Le Courrier de l’Atlas" et chroniqueur littéraire au magazine "Jeune Afrique". Il anime aussi des ateliers d’écriture scolaires et extrascolaires. Il aborde des thématiques citoyennes comme la lutte contre le racisme et les discriminations, mémoire et identité, etc. Avec trois livres remarqués, Le Poids d’une âme, Éloge du miséreux et Le petit Malik, Mabrouck Rachedi est l’un des talents les plus récompensés parmi les auteurs de "littérature de banlieue". En 2009, il a été sélectionné à l’International Writing Program de l’université d’Iowa.