Questions / réponses avec Miguel Benasayag

L’éloge du conflit, contre l’idée de consensus

Dans la seconde partie de la rencontre du 29 mars 2013 "Quelles organisations pour transformer la société ?", les échanges ont eu lieu entre le public et Miguel Benasayag. Et ce dernier ne s’est pas fait prier pour répondre.


Accepter la conflictualité (2’19’’)

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On demande à Miguel Benasayag jusqu’où la quête de chercher toujours à résoudre des conflits pourrait nous emmener ? Ce à quoi il répond qu’on ne doit pas gérer les conflits, mais respecter la conflictualité et se libérer de chercher des solutions. Nous devons trouver des voies d’émancipation, produire des nouveaux modes de vie… La vie n’est pas un problème, il n’y a pas à chercher de solution. La seule solution est la solution finale. La volonté de refuser le conflit mène toujours à la barbarie.

Sur le même thème, nous vous recommandons cet article sur le Community Organizing, avec l’association Grenobloise ECHO : L’émancipation passe par le conflit


Les classes sociales (2’37’’)

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Dans le texte à débattre, il n’est pas fait référence aux classes sociales. Pourquoi ?
Si Miguel Benasayag ne répond pas exactement à la question ; pour lui, les classes sociales sont un moment d’unification dans une lutte, mais pas l’unique. Il conteste l’idée d’une solution finale par la lutte des classes. Il donne l’exemple d’une femme du Chiapas qui voulait étudier au Mexique en pleine insurrection du Chiapas.


« On est très penchés sur le quotidien » (5’22’’)
Miguel Benassayag met en exergue la difficulté de sortir de l’immédiat, et le fait qu’il faut se méfier de la communication.


La contre-information ne suffit pas. L’engagement se fait toujours avec une part d’incertitude. Il est très important de produire de la contre information. Mais une somme de contre informations ne permet pas d’avancer. (4’44’’)


Faut il s’organiser ? (4’11’’)
Bruno, de la Maison des Passages, revient sur le cycle : l’Archipel des résistances. A l’occasion d’une soirée sur la désobéissance civile, le Réseau Education Sans Frontière, les Robins des villes et Les faucheurs volontaires y étaient invités. Il a fait une immense découverte : tous ces gens ne se connaissaient pas. Il en dresse donc un constat : les nouveaux champs d’actions ne sont pas coordonnés entre eux. « On dérape, on patine. » : d’où la question : Faut-il s’organiser ?


Changer les lieux de pouvoir (2’19’’)
Il faut obliger les lieux de pouvoir à changer, ce qui nous renvoie au capitalisme. Qu’est-ce que ça va donner si on dit aux capitalistes qu’il faut changer ? Miguel commence par dire qu’il n’a jamais été poli avec l’ennemi...


Les indignés (5’11’’)
Il y a une nécessité de créer des contre-pouvoirs, du bordel, du chaos (comme le dit Miguel), qui produit de la conflictualité.


Conflictualité (5’10’’)
Sur la conflictualité, Miguel Benasayag la considère comme personnelle. Il déclare ne représenter personne. Il s’agit, toujours selon lui, de protéger la vie.


Conflictualité et reconnaissance (8’42’’)
Comment faire pour ne pas se retrouver avec ce besoin de reconnaissance, et la soumission qu’elle engendre ?


Protéger la vie (4’10’’)
« Il faut protéger la vie », répète à l’envie Miguel. Mais on pourrait faire un amalgame avec un slogan anti-avortement...


Optimisme / Pessimisme (6’42’’)
« On est tous le con ou l’intelligent de quelqu’un », note un participant, qui fait référence à Antonio Gramsci et plus particulièrement au pessimisme de la pensée et au pessimisme de l’action. Miguel revient alors sur les hypothèses à partir desquelles on pense le changement comme des ruptures inopinées qu’on ne peut pas viser.


Article réalisé par l’équipe du Lyon Bondy Blog.